Les zapatistes sont des indiens mayas vivant de la culture du maïs et du café dans le sud du Mexique, au Chiapas. Le 1er janvier 1994, ils se sont soulevés contre cinq siècles de domination coloniale et contre les politiques néolibérales mexicaines. Leur cri de « Ya Basta » a agi comme une secousse venant rompre l’ensorcellement d’une supposée « fin de l’histoire » et permettant d’amorcer un nouveau cycle de résistance face à l’ordre néolibéral. Renonçant à leurs actions armées initiales, ils se sont rapidement engagés dans un processus de construction civile d’une expérience d’auto-gouvernement populaire. Soucieux de défendre le mode de vie digne qui est le leur, au plus loin des logiques dominantes de marchandisation, ils ont mis en place leurs propres instances politiques, telles que les communes autonomes et les conseils de bon gouvernement, ainsi que leur propre système de justice, d’éducation et de santé. Ce faisant, ils déploient avec ténacité depuis un quart de siècle l’une des utopies réelles les plus radicales et les plus remarquables que l’on puisse observer aujourd’hui. Considérant que «le savoir, la capacité à ressentir et l’imagination» sont indispensables pour «construire les mondes que nous désirons», les zapatistes ont, depuis 2016, organisé plusieurs rencontres consacrées aux sciences et aux arts. Les créations qu’ils y ont présentées sont, pour eux, autant de formes permettant de partager leur expérience et leur lutte pour l’humanité.
11.02 – 25.03.23
Group show (after Koyaanisqatsi) curator Émile Ouroumov | Salle Principale, Paris, France
Respeto a las mujeres (Faisons du respect des femmes une coutume) | 2016
peinture sur toile
40 x 30 cm
Cambio de autoridades (Changement d’autorités) | 2018
peinture sur toile
40 x 50 cm
Los trabajos colectivos son fuente de resistencia (Les travaux collectifs sont source de résistance)| 2018
peinture sur toile
40 x 60 cm